Dossier artistique


Calendrier

du 15 au 25 juillet 2008 Festival d'Alba la Romaine

Distribution

texte Paul Claudel
mise en scène et adaptation Christophe Perton
assistante à la mise en scène Hélène Viviès
scénographie Christophe Perton, Christian Fenouillat
assistante Scénographie Catherine Floriet
création et régies Frédéric Bühl
création et régie lumière Kévin Briard
création costumes Alexandra Wassef 
régie générale Gilbert Morel

Avec

Christiane Cohendy
Juliette Delfau
Vincent Garanger
Marie Lounici
André Marcon
Pauline Moulène
Hélène Viviès
Olivier Werner

L'ANNONCE FAITE À MARIE

Paul Claudel


Mise en scène Christophe Perton

Avec

Christiane Cohendy
Juliette Delfau
Vincent Garanger
Marie Lounici
André Marcon
Pauline Moulène
Hélène Viviès
Olivier Werner



L'ANNONCE FAITE À MARIE

« Quant à moi, je suis anticlérical, mais je sais qu’en moi il y a deux millénaires de christianisme : avec mes ancêtres j’ai construit les églises romanes, et ensuite les églises gothiques, et ensuite les églises baroques : elles sont mon patrimoine, dans leur contenu et dans leur style. Je serais fou de nier cette force puissante qui est en moi : de laisser aux curés le monopole du Bien ».
Pier Paolo Pasolini 


Note mise en scène

P. Sales: “L’Annonce faite à Marie” est avant tout l’histoire d’une famille dont les deux filles se partagent le même homme, Mara et Violaine, apparemment aussi différentes que l’ombre et la lumière. Peux-tu évoquer ces deux personnages au travers de ton travail ?

Ch. Perton : En fait les deux sœurs se partagent le même homme par l’intervention et la volonté contre nature d’Anne Vercors, qui par une décision égoïste et toute patriarcale bouleverse l’ordre naturel amoureux qui faisait se rejoindre les couples de cette histoire.Toujours ces pères qui agissent soit disant au nom de Dieu et finissent par provoquer le chaos. Ce père qui, au milieu du chemin de sa vie, sentant l’heure possible de la mort, abandonne littéralement les siens, précipite et force, avant de partir à l’aventure, le mariage de Violaine, sa fille tant aimée, avec celui-là qu’il a élevé et créé à son image et à sa ressemblance. Le « coup de foudre » entre Jacques et Violaine aura pourtant lieu, mais trop tard. Et Mara à qui tout destinait un mariage avec Jacques Hury mettra alors en œuvre un combat titanesque pour faire valoir son droit. C’est de façon contradictoire par sa force, sa détermination à engager tous les combats, à lutter pour la vie et refuser la mort, et surtout par la colère de son amour que s’incarne la puissance de la foi.Elle cherche Dieu, le provoque et s’affronte à Luipar la médiation du corps de Violaine et revendique au final la paternité du miracle : c’est l’annonce faite à Mara. Et Claudel en féministe dessine en Mara une figure majeure et moderne du théâtre.

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