Dossier artistique

L'ENFANT FROID

Calendrier

du 1er au 5 mars 2005 Comédie de Valence
du 16 mars au 23 avril 2005 Théâtre du Rond Point
du 26 avril au 4 mai 2005 Comédie de Genève
du 27 au 29 septembre 2005 Comédie de Valence

Distribution

"L'enfant froid" de Marius von Mayenburg
Paru aux Editions de l’Arche
Texte français Laurent Muhleisen
Mise en scène Christophe Perton
Scénographie Christian Fenouillat
Costumes Paula Mulone
Lumières Dominique Borrini
Son Philippe Gordiani

Avec Gauthier Baillot
Yves Barbaut
Juliette Delfau
Anne Durand
Pauline Moulène
Anthony Poupard
Hélène Viviès
Roland Vouilloz.

Coproduction Comédie de Valence, Comédie de Genève.

L'ENFANT FROID

Marius Von Mayenburg


Mise en scène Christophe Perton

Avec

Gauthier Baillot
Yves Barbaut
Juliette Delfau
Anne Durand
Pauline Moulène
Anthony Poupard
Hélène Viviès
Roland Vouilloz.


L'ENFANT FROID

L’enfant froid se déroule comme un poème violent et drôle autour de personnages tout juste sortis du monde de l’enfance, précipités vers ce moment singulier qui transforme les fils en pères.
L’histoire fait se réunir le père, la mère, et Tine la petite sœur, venus ensemble rejoindre Lena, la fille aînée pour voir à quoi ressemble sa vie dans la capitale.
Et le temps d’une courte soirée qui débute dans un bar branché, ils croisent les oiseaux de nuit qui peuplent habituellement les lieux nocturnes : Henning, solitaire et obsédé sexuel, Werner et Silke, un jeune couple accompagné d’un improbable enfant dans un landau qui attendent l’arrivée de Johan.
Des quatre couples que forment les protagonistes de l’action un seul se présente comme le modèle ancien, archaïque, aveugle et un peu ridicule: ils sont nommés « papa » et « maman ».
Les trois autres pourraient tous être assimilés à une même génération qui a bien du mal à entrer dans un quelconque rôle tant ils sont perdus dans le labyrinthe de leur vie, refusant l’héritage de leurs pères, de leurs valeurs, et tout aussi noyés dans les modèles imposés par la culture de la télévision, par l’esthétique de la violence, aveuglés, absorbés par les miroirs d’un monde superficiel se regardant, plein de compassion envers eux-mêmes, désespérément narcissiques.
Mayenburg pour peindre cette petite société familiale, se sert aussi bien de l’esthétique des « soaps » passant d’un théâtre qui emprunte volontairement la langue et certains codes du théâtre de « boulevard », à deséchappées et des fulgurances poétiques propres à un théâtre épique.
L’ensemble baigne dans un univers définitivement onirique, les scènes, le temps, les lieux, s’entremêlent dans des fondus enchaînés et Mayenburg manie avec virtuosité les dialogues et les situations faisant de sa pièce une comédie tragique aussi drôle que cruelle. Christophe Perton


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