Paris - Théâtre Déjazet
du 14 janvier au 9 mars 2019
Thonon-les-Bains - Maison des arts du Léman
mardi 12 mars 2019
Toulon - Théâtre Liberté
vendredi 15 mars 2019
Lyon - Les Célestins Théâtre de Lyon
du 9 au 13 avril 2019
Avec
André Marcon
Agathe L’Huillier
Eric Caruso
Jules Pelissier
Barbara Creutz
Mise en scène Christophe Perton
Scénographie Christophe Perton & Barbara Creutz
Création sonore Emmanuel Jessua
Collaboratrice artistique Camille Melvil
Création costumes Barbara Creutz, assistée de Pauline Wicker
Collaboration traduction Laurent Muhleisen
Lumières et régie générale Pablo Simonet
Réalisation décor Les Ateliers décors - Christophe Simonnet
Administration de production Cendrine Forgemont
création graphique Fabien Cavacas
Auteur : Thomas Bernhard
Texte français de : Edith Darnaud
© L’Arche Editeur
Production : Scènes et Cités
En coproduction avec : le Liberté (Toulon), la Maison des Arts du Léman (Thonon-les-Bains). Le Colombier-Bagnolet (résidence de création)
La compagnie Scènes et Cités est conventionnée par le Ministère de la Culture et la région Auvergne-Rhône-Alpes
Avec le soutien de l'Adami, et de l’ENSATT.
André Marcon
Agathe L'Huillier
Eric Caruso
Jules Pellissier
Barbara Creutz
Le Faiseur de théâtre, Bruscon, entre sur les planches du petit théâtre de Thomas Bernhard et n’en sortira plus.
L’endroit serait-il définitivement inadapté à l’art théâtral ?
Dedans ? Trop de poussière, poids de l’Histoire, mauvaise acoustique, petite salle, scène étroite, lumière de secours impossible à couper.
Dehors ? Public inculte et clairsemé, cochons, xénophobes et pompiers amateurs.
Théâtre décentralisé en territoires marécageux.
Qui pourrait en pareilles circonstances faire entendre « La roue de l’Histoire», la comédie de Bruscon ? Probablement pas ses interprètes, troupe permanente consanguine constituée de sa femme, son fils et sa fille.
Anti talents patentés, bousilleurs de théâtre.
Mais la comédie elle-même est-elle bonne ? Monde de doutes !
Madame Bruscon, terriblement refroidie, n’en finit d’ailleurs pas de tousser au point de ressembler pour de bon à la Madame Curie qu’elle interprète sous le regard passablement inquiet de leurs fils, le dévoué Ferruccio. Et ce dernier, tout comme sa sœur, Sarah, prend l’aventure théâtrale paternelle comme son mal en patience.
Plus l’heure de lever le rideau approche, plus le doute instille son poison : Et si le bonheur d’une vie avait tout bonnement consisté à servir des bières les manches retroussées derrière un comptoir plutôt qu’à renoncer à en boire pour servir sobrement l’art dramatique ? Et voilà que l’heure fatidique de la représentation sonne pour Bruscon comme l’apocalypse. Mais la comédie mise en musique par Thomas Bernhard donne à ce chant du cygne des airs d’opérette qui fait vaciller la métaphysique du malheur pour faire joyeusement résonner la voix des philosophes comiques.